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L'avis d'Anouk :
C'est le Nord de l'Islande - autant dire le bout du monde.
C'est le mois d'avril, et la neige souffle encore en violentes tempêtes avent le bref répit de l'été.
C'est un paysage envoûtnt, tout à la fois hostile à l'homme et d'une incomparable douceur.
Avec "La tristesse des anges", Jón Kalman Stefnsson nous offre un roman qui en contient mille autres : récit d'aventures où un postier, avec l'aide d'un adolescent rêveur, doit vaincre les éléments pour honorer sa mission ; méditation sur la nature où ciet, terre et mer se confondent dans un fracas assourdissant ; roman d'amour, puisque là est l'unique consolation ; éloge de la littérature, car pour tous ces gens qui vivent coupés du monde la lecture est une fenêtre ouverte pour fuir la folie ; conte initiatique aussi, avec le lumineux portrait d'un adolescent qui s'ouvre à la vie.
Dans une langue poétique, épique, vibrante, "La tristesse des anges" fait revivre le souffle des sagas ancestrales. Majestueux!
"La tristesse des anges" appartient à un cycle romanesque commencé avec "Entre ciel et terre" et qui vient de se clôre avec la parution en français de "Le coeur de l'homme". Pour saluer l'événement, l'excellente revue littéraire "Le matricule des anges" consacre son numéro de janvier 2013 à Jón Kalman Stefánsson.
Traduit de l'islandais par Éric Boury
L'avis de Patrick :
Les petits riens du quotidien, sous la plume acérée de Wilhelm Genazino, se transforment en pépites dévoilant l'essentiel de nos vies contemporaines. Voici donc l'histoire d'un homme, architecte de son état, qui porte sur la vie un regard mélancolique et quelque peu désabusé. Est-il bien à sa place là où il se trouve? Comment trouver le bonheur, si tant est qu'il est atteignable? Intelligent et drôle, parfois farfelu, ce livre léger et profond est à ne pas rater!
Traduit de l'allemand par Anne Weber
L'avis d'Anouk :
« C’est une singulière configuration. Ce que je lui donne, il ne peut pas le retenir. Ce qu’il me donne, je le retiens de toutes mes forces ».
Le père d’Arno Geiger, retraité autrichien sans histoire, s’enfonce petit à petit dans un monde dont lui seul possède les clés. Il faudra bien du temps pour que ses proches comprennent que ses absences et ses incohérences ne naissent pas de la mauvaise volonté du vieil homme mais manifestent sa maladie : Alzheimer. La mémoire qui s’en va, les repères qui se brouillent, les hallucinations quotidiennes.
Au fur et à mesure que la maladie s’installe et emporte August Geiger dans un exil dont il ne reviendra pas, ses proches s’organisent. À cet homme dont ils connaissaient bien peu de choses, ils vont tenter de redessiner un passé, un lieu protégé où il pourra aussi sereinement que possible attendre le dénouement de sa vie.
De cette épreuve douloureuse, Arno Geiger tire un livre sobre, délicat et bouleversant. Avec pudeur et non sans humour, il arrive à rendre une mémoire à celui qui la perd, à rendre un honneur à son père dément, à faire entrer la grande histoire dans la chronique familiale.
Il nous montre aussi le pouvoir consolant de la littérature, qui donne le courage de se confronter aux gouffres et d’y entrevoir la lumière.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay
Gallimard, 17,50 €