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Nous ne parlons pas ici de Maurice Maeterlinck, d’Émile Verhaeren ou de Marie Gevers qui, certes, originaires du nord de la Belgique, demeurent des monuments des lettres du Plat Pays… mais qui écrivaient dans la langue de Molière! Nous souhaitons plutôt évoquer les voix des écrivains belges flamands de lettres néerlandaises.
"Il tente de rester ici, debout sur la frontière entre un pays et un autre, entre le passé et le présent, entre vivre et mourir. Pour la première fois depuis trois mois, ou quatre, depuis le jour où il s’est rendu compte qu’il était malade et allait sans doute en mourir, il ne ressent ni douleur ni gêne. Il n’est pas guéri, mais il n’est plus malade. De là où il se tient, à la frontière, il peut voir le disque blanc du soleil s’élever au-dessus de la brume derrière la rangée d’aulnes à l’horizon. Une fois le soleil monté au-dessus des aulnes, son éclat qui traverse le reste de brume aplatit tout ce qui existe, le rend parfaitement blanc. Et puis Fife est annihilé."
Comme Leonard Fife, personnage central du testamentaire Oh, Canada, Russell Banks a franchi la frontière entre vivre et mourir ce dimanche.
Une maison d'édition qui naît, c'est la promesse d'élargir encore le champ de la bibliodiversité. Et les premiers titres qu'elle publie, un manifeste de ce qui est à venir. Ce printemps a vu arriver sur les tables de la librairie des livres portant haut un nom qui va compter: "Le bruit du monde". En six livres tout juste parus, nous avons déjà comme un aperçu d'une sacrée ambition éditoriale: "Le bruit du monde", c'est une littérature traversée de voix, d'échos, de mouvements, d'énergie; une littérature qui empoigne le réel pour le questionner et enrichir du même coup nos imaginaires. Petit focus sur quatre titres.qui sont autant de coups de cœur.