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une petite lumière - genazinoL'avis de Patrick :

Les petits riens du quotidien, sous la plume acérée de Wilhelm Genazino, se transforment en pépites dévoilant l'essentiel de nos vies contemporaines. Voici donc l'histoire d'un homme, architecte de son état, qui porte sur la vie un regard mélancolique et quelque peu désabusé. Est-il bien à sa place là où il se trouve? Comment trouver le bonheur, si tant est qu'il est atteignable? Intelligent et drôle, parfois farfelu, ce livre léger et profond est à ne pas rater!

Traduit de l'allemand par Anne Weber

Christian Bourgois, 18 €btn commande

Vieux roi - GeigerL'avis d'Anouk :

« C’est une singulière configuration. Ce que je lui donne, il ne peut pas le retenir. Ce qu’il me donne, je le retiens de toutes mes forces ».
Le père d’Arno Geiger, retraité autrichien sans histoire, s’enfonce petit à petit dans un monde dont lui seul possède les clés. Il faudra bien du temps pour que ses proches comprennent que ses absences et ses incohérences ne naissent pas de la mauvaise volonté du vieil homme mais manifestent sa maladie : Alzheimer. La mémoire qui s’en va, les repères qui se brouillent, les hallucinations quotidiennes.


Au fur et à mesure que la maladie s’installe et emporte August Geiger dans un exil dont il ne reviendra pas, ses proches s’organisent. À cet homme dont ils connaissaient bien peu de choses, ils vont tenter de redessiner un passé, un lieu protégé où il pourra aussi sereinement que possible attendre le dénouement de sa vie.


De cette épreuve douloureuse, Arno Geiger tire un livre sobre, délicat et bouleversant. Avec pudeur et non sans humour, il arrive à rendre une mémoire à celui qui la perd, à rendre un honneur à son père dément, à faire entrer la grande histoire dans la chronique familiale.
Il nous montre aussi le pouvoir consolant de la littérature, qui donne le courage de se confronter aux gouffres et d’y entrevoir la lumière.


Traduit de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay

Gallimard, 17,50 €

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certaines otsukaPRIX FEMINA ETRANGER 2012

L'avis d'Anouk :

C'est à un choeur de femmes que Julie Otsuka donne la parole. De jeunes Japonaises, échouées à San Francisco au début du vingtième siécle pour y épouser des hommes qu'elles ont seulement (mais pas toujours) vus en photo. À ces exilées, loin de leurs familles, déracinées à jamais et souvent exploitées, aucun destin individuel n'est autorisé. Julie Otsuka fait éprouver avec force l'anonymat auquel elles sont vouées. Le "nous" qui rythme son livre, impersonnel, charrie ces trajectoires marquées du sceau de la tragédie.

"Certaines n'avaient jamais vu la mer" est un livre qui fait vaciller son lecteur. Au gré des chapitres s'égrennent de véritables morceaux de littérature, bruts, intenses, d'une puissance inouïe.

Un roman brillant et magnifique, oµ l'amotion est plus dense à chaque page.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau

Phébus, 15 €