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mais qui a tu harryL'avis d'Adrien :

Alors qu’il vient de tuer Harry par mégarde, piètre chasseur qu’il est, le capitaine Wiles essaye tant bien que mal de cacher le cadavre, mais c’est sans compter sur le trafic continu de promeneurs dans les landes de Sparroswick. Le capitaine, terré dans les rhododendrons, remarque que les nouveaux protagonistes trébuchent sur le corps de Harry sans même le voir, se fichent de voir là un corps gisant ou encore ont de bonnes raisons de penser qu’eux-mêmes ont quelque chose à voir avec la mort de Harry. C’est alors qu’un ballet incessant commence. On inhume le corps, on l’exhume, on l’enterre à nouveau… On se rapproche, on se découvre à la faveur de ces circonstances plus qu’inhabituelles.

Quiproquos en pagaille, personnages plus croquignolesques les uns que les autres, Jack Trevor Story est un maître ès réflexions faites à la fois de bon sens et de non-sens.  Bijou d’humour anglais, Mais qui a tué Harry ?, ne vous fera absolument pas froid dans le dos mais plutôt chaud aux zygomatiques.

Traduit de l'Américain par Jean-Baptiste Rossi

Cambourakis, 9 €

le roi - bartelmeL'avis de Patrick :

Que peut donner un récit transposant les Chevaliers de la Table Ronde dans l'Angleterre de la seconde Guerre mondiale? Sous la plume de Donald Barthelme, une perle d'humour absurde!

Si vous aimez le non-sens, ce livre est fait pour vous. Et "s'il se peut que vous ne vous intéressiez pas à l'absurde, l'absurde lui, s'intéresse à vous" : ce livre est donc aussi fait pour vous! Un récit jubilatoire, à ranger aux côtés de deux autres titres des éditions Cambourakis, Les Boîtes et Qui a tué Harry?.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Chedal et Maryel Desvignes, Cambourakis, 10 €

lapromo49L'avis d'Adrien :
 
Il est des joyaux qu’il est surprenant de seulement découvrir. L’an dernier, la formidable et jeune maison d’éditions Cambourakis éditait pour la première fois en français le non moins formidable Sale temps pour les braves de Don Carpenter – qui vient de sortir en poche chez 10/18. Ce roman, publié aux Etats-Unis en 1966, fût réédité en 2010 car même dans son pays, Carpenter n’eut de son vivant le succès qu’il mérite. Bijou de noirceur, nous étions avec les laissés-pour-compte dans les Etats-Unis des années 50 qui passent d’orphelinats en maisons de redressement en passant par la case prison… Et si on peut croire et espérer que le salut arrive pour l’un d’eux, il n’en est rien, sale temps pour les braves.
 
Le travail d’édition française de Don Carpenter se poursuit donc avec La Promo 49. Plus court, moins sombre mais pas moins bouleversant et profond que Sale Temps…, nous suivons ici en 24 nouvelles la promo 49 d’une école de Portland. Les portraits s’entrecroisent et ce sont des moments d’une universalité pénétrante qui nous font face. Composé d’angoisses existentielles d’une reine de bal, de rumeurs avilissantes de couloirs d’écoles, de discussions sur un éventuel futur job, mariage, université ou engagement dans la Marine, de besoins d’amour et de sexe, le livre dépeint avec beaucoup de finesse, de mélancolie, de simplicité apparente mais aussi d’humour, le passage de l’adolescence à l’âge adulte. A la manière d’un Raymond Carver, Carpenter nous dresse dans ses romans et ses nouvelles des instantanés de la jeunesse avec un tel brio que ses lecteurs sont loin, cette fois, d’oublier son nom !
 
Traduit de l'américain par Céline Leroy
 
Cambourakis, 17,50 €