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Quand un jeune Islandais de 90 ans décide après la mort de sa femme de rédiger une lettre testament à son ancienne maîtresse ça donne des regrets, des remords, des ragots de villages, des moments de grâce comme il y en a peu dans une vie, de l'érotisme champêtre, des tempêtes, des joies, des pleurs, un récit bouleversant et magnifique.
Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson, Zulma, 16,50 €
L'avis d'Anouk :
Foisonnant, vibrant, bouleversant : Julie Orringer signe avec Le pont invisible une formidable épopée romanesque et donne à ses lecteurs l'impression de découvrir un classique de la littérature Mitteleuropa, quelque part entre Joseph Roth et Stefan Zweig.
En 1937, Andràs Lévi quitte la Hongrie, ses parents vieillissants et ses frères adorés pour s'installer à Paris. Il vient de remporter une bourse qui lui permet d'y poursuivre ses études d'architecture et se plonge avec délice dans la frénésie de la capitale française. Ses études le passionnent, il noue vite de profondes amitiés, trouve un travail dans un théâtre et surtout croise la route de Klára, dont il sent instantanément qu'elle sera l'amour de sa vie. Tant de bonheur est fragile dans une Europe qui vacille. Bientôt le tourbillon de la guerre va rattraper Andràs et les siens. Angoisse, souffrances et arrachements deviendront leur lot quotidien.
Avec ce portrait de l'histoire de sa propre famille, Julie Orringer s'affirme comme une romancière subtile, aussi douée à tisser les destinées sentimentales qu'à évoquer sans pathos l'horreur de la guerre et des camps. Le pont invisible est l'un de ces romans qui font oublier le temps au lecteur : au gré des 800 pages que compte le livre, on vit avec la famille Lévi et on vibre avec eux de bonheur ou d'effroi tout en traversant l'histoire hongroise et européenne. C'est une somptueuse expérience de lecture.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Josée Kamoun, L'Olivier, 24 €
L'avis d'Adrien :
Alors qu’il vient de tuer Harry par mégarde, piètre chasseur qu’il est, le capitaine Wiles essaye tant bien que mal de cacher le cadavre, mais c’est sans compter sur le trafic continu de promeneurs dans les landes de Sparroswick. Le capitaine, terré dans les rhododendrons, remarque que les nouveaux protagonistes trébuchent sur le corps de Harry sans même le voir, se fichent de voir là un corps gisant ou encore ont de bonnes raisons de penser qu’eux-mêmes ont quelque chose à voir avec la mort de Harry. C’est alors qu’un ballet incessant commence. On inhume le corps, on l’exhume, on l’enterre à nouveau… On se rapproche, on se découvre à la faveur de ces circonstances plus qu’inhabituelles.
Quiproquos en pagaille, personnages plus croquignolesques les uns que les autres, Jack Trevor Story est un maître ès réflexions faites à la fois de bon sens et de non-sens. Bijou d’humour anglais, Mais qui a tué Harry ?, ne vous fera absolument pas froid dans le dos mais plutôt chaud aux zygomatiques.
Traduit de l'Américain par Jean-Baptiste Rossi
Cambourakis, 9 €