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L'avis d'Edith:
C'est une biographie. Mais c'est un roman. Parce que la vie d'Alexandre Jacob, né en 1879 et mort en 1954, est un roman, de ses années en mer à l'éventrement de coffre-forts à la chaîne.
C'est l'histoire d'une fin de 19e siècle agitée où la contestation sociale gronde et où les « agitateurs sociaux » sont réprimés. Parmi ces agitateurs, il y a les anarchistes. Et parmi les anarchistes, il y a Alexandre Jacob, illégaliste. Jacob vole aux riches. Pour saboter à son échelle le système de classes capitaliste. Pour redistribuer. Pour vivre aussi, en tant qu'honnête cambrioleur.
Et il le fait bien voler! Si bien qu'il met au point une petite entreprise horizontale de « transferts de capitaux ». Lui et ses comparses enchainent alors cambriolages d'églises et de maisons cossues et rendent folle la police française. Ils jonglent avec les arrestations mais recommencent de plus belle. Et si procès il y a, c'est l'occasion pour Jacob de séduire le public par sa verve.
« Voleur et anarchiste », c'est l'histoire d'une époque, l'histoire d'hommes et de femmes plein d'idéaux et de panache, plein de colère face aux injustices sociales aussi.
Il vaut la peine de se plonger dans la vie de cet incroyable et intense personnage qui a souvent été assimilé – et souvent trop vite, comme le développe l'auteur dans l'épilogue – à Arsène Lupin, gentleman cambrioleur.
L'avis d'Edith
Un père construit pour sa fille aveugle de parfaites répliques miniatures des villes où ils vivent pour qu'elle puisse s'y retrouver sans yeux.En Allemagne, un garçon orphelin et sa sœur réparent en secret un poste radio et captent la mystérieuse émission d'un Professeur français.Un diamant. Un gardien de clés aux doigts de fée.Et puis la Guerre qui éclate et bouscule les pièces paisiblement rangées de l'échiquier.
Dans Saint-Malo occupée par les Allemands, Marie-Laure se débrouille avec Jules Verne, les coquillages et son oncle à moitié fou. Dans l'est de l'Europe, Werner traque les émissions clandestines de résistants. En Europe, un homme cherche des pierres précieuses, obsédé par une en particulier.
Si l'histoire a lieu pendant la Seconde Guerre mondiale, « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » n'est pas vraiment un roman de guerre pour autant. Il est le roman coloré de deux chemins qui se faufilent à travers un monde retourné. On suit Marie-Laure à travers ce qu'elle voit sans voir, Werner à travers ce qui l'emporte sans pouvoir résister.
C'est la fresque captivante de plusieurs destins au cours de la guerre 1940-1945, portés par la plume énergique, parfois lyrique, d'Anthoy Doerr et par des chapitres courts et haletants.
Albin Michel, 26.35€
Olga est une petite fille malicieuse, pétillante, un peu mordante! Dans le jardin de la maison de vacances, elle construit avec soin un château de sable époustouflant. Quand soudain, une découverte horrible la fait bondir: Mao, le chat des voisins, s'est permis de faire ses crottes dans la cour principale de son palais, ce chef-d'oeuvre d'architecture éphémère! Ce maudit animal ne perd rien pour attendre... Avec la complicité de sa soeur Esther, Olga lance un sortilège au bébé chat qui disparaît aussitôt du périmètre. Désespoir et angoisse de la voisine, (très) légère culpabilité des deux soeurs... les heures qui suivent l'incident ne sont pas très amusantes. Heureusement, le sort jeté « n'avait qu'un temps d'efficacité très court » et Olga, qui n'a jamais peur des contradictions, se découvre même une nouvelle passion : les chats!
Ne boudons pas notre plaisir: il faut se ruer sur la série des Olga. Une douzaine de romans truculents dans la collection Mouche pour suivre les tribulations de cette petite parisienne inoubliable. Et, pour les inconditionnels, l'Ecole des Loisirs propose une intégrale: Le grand livre d'Olga. Geneviève Brisac décrit, avec l'humour qu'on lui connait, l'univers de la fillette, ses grandes questions, ses excentricités, son refus de la norme et ses peurs bien compréhensibles de devenir une adulte conventionnelle. Un grand vent de liberté et de révolte souffle dans les pages de ces romans, à découvrir sans modération dès 6 ans.
Expo 58 démarre comme un pastiche de roman d'espionnage. La mission du jeune bureaucrate Thomas Foley sera de surveiller le pavillon britannique de l'exposition universelle, freiner les agents doubles dans leurs agissements, contrecarrer les demandes de renseignements des espions russes ou américains. En vrai, alors que les autres nations ont voulu en mettre plein la vue avec leurs technologies de pointe, l'Angleterre n'a de son côté construit qu'un faux pub en bois, le Britannia. On comprend dès lors assez vite que le sel de l'histoire ne se situe pas dans le roman d'espionnage mais bien dans le bouleversement de la vie du jeune Thomas. En effet, ayant laissé femme et enfant dans la banlieue de Londres, il s'est laissé doucement puis ardemment charmé par la jeune hôtesse flamande Anneke. Ce qui donne lieu à de très belles scènes sur la naissance d'un amour et d'autres plus ingrates évidemment sur le désamour.
Tour à tour drôle, burlesque puis mélancolique, Expo 58 est sans conteste plus profond qu'il n'y paraît. Bien que le ton reste assez léger, il nous parle de la peur, probablement universelle, de passer à côté de sa vie et de ne pas toujours faire les bons choix.
Traduit de l'anglais (Angleterre) par Josée Kamoun, 8 €
Cette semaine, une dame est venue nous demander un livre pour réconforter un jeune garçon qui venait de se casser la jambe avant son camp scout. Pas de camp pour lui cette année, vous pouvez imaginer le désarroi ! Cette histoire c'est celle de Xavier, 9 ans, qui depuis sa naissance rêve de camping, alors que sa famille bourgeoise choisit toujours des vacances luxueuses, loft à New York, croisière sur la Méditerranée, semaine gastronomique au Club Magimerveille. Après des années d'insistance, où Xavier s'est petit à petit équipé en matériel de baroudeur, ses parents cèdent et ce sera une semaine de camping dans les landes écossaises. Bien qu'un simple camping en France lui convenait, il ne va pas faire la fine bouche, ça va être le pied !
Sauf que, l'avant-veille du départ, Xavier attrape une varicelle carabinée qui va le confiner à la maison toute la semaine. Tandis que sa famille va réaliser le rêve de Xavier, lui va se faire garder par un baby-sitter. Pour la suite et pour ne pas trop en dévoiler, je vous dirai juste que sa semaine va être géniale. Tout en restant à la maison à camper dans son salon, il va découvrir et apprendre plein de choses, il va grandir et s'amuser. Ce livre remonterait le moral de n'importe quelle troupe en galère !
L'École des Loisirs, 8,70 €