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L'avis d'Edith:
C'est dans une intrigue à double trame que se dépatouillent cette fois l'original commissaire Adamsberg et le précieux et gentleman commandant Danglard.
La première est glaciale et date. Il y a dix ans, un groupe de touristes est resté bloqué par la brume sur une petite île islandaise. Deux n'en sont pas revenus. Morts de froid, selon les survivants...
La seconde l'est tout autant – glaciale – et d'une certaine manière date encore plus. Au sein d'une association d'études des écrits de Robespierre qui reconstitue, en costumes et personnages, les assemblées nationales de l'époque de la Terreur, des membres se font assassiner sous couvert de suicides.
Du sanglier apprivoisé du Creux au schizophrène convaincu d'être Robespierre, le commissaire Adamsberg se débat avec une pelote d'algues indémêlable. Et le lecteur le suit, amusé et captivé autant par l'enquête que par les reconstitutions allumées dans lesquelles l'équipe d'Adamsberg se retrouve plongée.
Si l'intrigue est un brin tirée par les cheveux, son originalité séduit. Les personnages sont comme toujours chez Vargas particulièrement attachants et son style enjoué se lit avec grand plaisir.
2015 sera une grande année pour les jeunes lecteurs de la librairie Point Virgule. Une année magique, pleine de concours, de cadeaux, de beaux albums, de chouettes vitrines ! Eh oui, nous allons fêter tous ensemble L'Ecole des Loisirs pour son cinquantième anniversaire. Un programme très prometteur, vous vous en doutez...
Réparer les vivants est un roman comme on en lit rarement. Avec ce texte intense, Maylis de Kérangal confirme, après Naissance d'un pont et Tangente vers l'Est, qu'elle est l'une des plus passionnantes romancières françaises d'aujourd'hui.
"Enterrer les morts et réparer les vivants": sous la lumière intense du Platonov de Tchekhov, Maylis de Kerangal raconte l'odyssée d'un cœur, ces 24 heures qui séparent la fin d'une vie et la renaissance d'une autre. Réparer les vivants est le récit technique, clinique et tragiquement humain d'une transplantation cardiaque. Porté par une langue étincelante et un style sans faille, le livre tient tout à la fois de l'aventure collective et du cheminement intime. Maylis de Kerangal réussit à nous étreindre d'une émotion profonde tout en nous donnant à réfléchir sur le don, sur l'identité, sur le poids des symboles et des représentations attachés au cœur de l'homme. C'est tout simplement bouleversant d'humanité et d'intelligence.
L'avis d'Anouk
Un ours qui n'a pas envie d'hiberner, une lapine transformée en moule par une vilaine table, un sanglier (presque) imbattable aux fléchettes, sans oublier l'une ou l'autre bamboula endiablée et de piquants running gags: voici quelques-uns des ingrédients d'un roman fabuleux de drôlerie et d'espiéglerie.
Bien sûr, vous aurez reconnu l'univers facétieux de Catharina Valckx, dont les albums et les romans font immanquablement notre bonheur. On sent ici à chaque page le plaisir qu'elle met à nous raconter les aventures de Waldo.
Pour rendre service à son voisin Dédé le lapin, Waldo part à la recherche d'une prétendue cousine de celui-ci, Jenny, qui "habite au bord de la mer, à moitié dedans". Il ne sait pas encore qu'au bout du chemin il aura gagné de nombreux amis et découvert sa vraie nature: "je crois que je suis une race d'ours de mer". Dans son sillage, nous aurons beaucoup ri, tremblé juste ce qu'il faut et appris de joyeuses chansons de marins ("Clic-Clac, nous mangeons du plancton"). Les illustrations de Catharina Valckx, tout à la fois douces et pleines d'énergie, charment à chaque page. Waldo (comme Zanzibar, Carlo ou Docteur Fred, autres héros des romans de Catharina Valckx) est décidément un super copain!
Éviter les péages, c'est la crise de la quarantaine en plein. Le narrateur, taximan, père de trois enfants, ressent une grande monotonie dans son couple. Sa femme et leurs enfants vont le laisser seul le temps d'une semaine, lui permettant, si pas de remettre de l'ordre dans sa vie, du moins de se poser les bonnes questions.
Nous donnant à lire un road movie —taxi oblige— bruxellois, Jérôme Colin livre beaucoup de lui-même avec cet alter ego à peine déguisé. Alternant les rencontres tendres et cocasses (le fantôme de son père, un client régulier, un copain de beuverie...), ce premier roman à la bande-son impeccable et à la sincérité désarmante bien qu'ayant les petits défauts d'un premier roman - formules parfois faciles, petites longueur - est une vraie réussite !