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C’est un vrai livre d’amour que cet album-là. D’amour fou, joyeux et sans limite, celui qui unit un père à sa fille. «Nous avons tellement d’amour à partager, alors n’oublions pas d’en mettre de côté».
En quelques situations bien réelles ou complètement loufoques, Olivier Jeffers dit parfaitement ce qui se joue dans cette relation. Il y a bien sûr ce besoin éternel de transmettre, d’expliquer, de projeter. Mais il y a aussi et surtout l’envie de prendre du bon temps, de s’extasier, de prendre soin de chaque petit moment. Tout n’est pas grandiose dans une vie et rien n’est figé, nos perceptions changent et changeront. Après avoir construit un fort ou un bateau invincible, une grande maison puis une modeste cabane, l’album se termine d’ailleurs par une nuit sous les étoiles pour une fille et son père. N’est-ce pas finalement le plus beau des projets de vie?
Le travail graphique d’Oliver Jeffers n’est plus à présenter. On reconnait sa patte au premier coup d’œil. Pourtant, on ne peut que s’extasier devant cette avalanche de couleurs, ses ambiances si particulières, cette douceur. Une simplicité apparente qui ferait presqu’oublier l’immense travail que représente chaque visage, chaque paysage, chaque détail. Une pure merveille !
Notez qu'il y a deux ans, le même éditeur publiait un autre album du même auteur: «Nous sommes là, notes concernant la vie sur la planète terre». On ne vous en dit pas plus, venez le découvrir chez nous!
Nous avons préparé un petit dossier pour vous présenter l’œuvre d’Oliver Jeffers: c’est par ici!
Kaléidoscope, traduit de l'anglais par Rosalind Elland-Goldsmith, 15 euros
Une longue, longue, longue histoire, n’est-ce pas ce dont rêve chaque enfant?
Eh bien, la voici, signée par le grand Francesco Pittau: «Petit-Loup» est sans aucun doute le livre que vous allez lire et relire cet hiver, au coin du feu, à vos petits loups à vous. Installez-vous confortablement et profitez de la douceur qui se dégage, dès la couverture, des illustrations de Julia Woignier.
«Petit-Loup» a le charme d’un conte oublié, on y plonge avec délice dès les premiers mots: En ce temps-là (il y a très très très longtemps), les animaux parlaient… ils parlaient tous la même langue. La langue était donc universelle et la politesse, une évidence. Jamais le plus fougueux des renards ne se serait autorisé à croquer le moindre lapin sans s’excuser au préalable et justifier son appétit dans un vocabulaire choisi.
Bref, en ces temps oubliés et lointains, vivait dans une forêt profonde une famille de loups: le père, la mère et un petit, le «Petit-Loup» du titre, bien entendu. Il venait de naître au printemps dernier et se délectait des beautés de la nature en été. Chaque jour était une fête, chaque promenade un enchantement. D’autant plus que le louveteau s’était lié d’amitié avec un jeune écureuil appelé Kroc. Rien ne pouvait séparer ces deux-là… Mais jusque quand?
L’histoire nous dira qu’il y a bien des choses qui passent, qui évoluent; les saisons se bousculent, on devient grand sans s’en apercevoir. Mais l’histoire nous dira aussi que certains liens sont plus forts que tout et que les vrais amis sont pour la vie!
Un album incontournable de cette année, un réel bonheur de lecture, tant l’écriture de Francisco Pittau est belle, juste, parfaitement maîtrisée. Les illustrations de Julia Woignier, tantôt discrètes, tantôt en pleine page, nous immergent dans ce conte animalier et nous font ressentir chaque émotion.
Tout simplement magnifique!
C'est un album joyeusement inclassable, quelque part entre bande dessinée et enquête sociologique, recueil de contes et documentaire — à moins qu'il ne s'agisse d'un long poème. Les images de Chaline Collette sont magnifiques. Lumineuses, tendres, précises, elles accompagnent avec finesse les douze histoires qui composent "Au bois".
Douze histoires qui ont été recueillies auprès d'amoureux de la forêt de tous les âges et de tous les horizons, du cueilleur de champignon aux enfants qui rêvent de cabanes, du sportif au bûcheron, du promeneur à l'affouagiste. Chaque histoire ouvre une fenêtre sur les mille et unes facettes de la vie dans les bois. L'humour est souvent au rendez-vous, comme dans cette planche très drôle où une laie veille jalousement sur ses petits. On ne trouve en revanche ni clichés ni jugements: le chasseur et son chien ont un long et émouvant tête à tête avec des chamois, et "il n'y a pas besoin de connaître le nom de tous les champignons, de toutes les fleurs, de tous les arbres pour adorer être en forêt".
La question écologique est évidemment bien présente au fil des pages, qu'il s'agisse des ravages de la déforestation ou des changements climatiques. Mais Charline Collette laisse surtout la part belle aux émotions, aux ressentis et aux souvenirs d'enfance, ce qui nous rappelle combien la forêt structure notre imaginaire.
Pas de doute, "Au bois" deviendra un classique, un de ces albums hors du temps où l'on se sent si bien.
"Tu as mis tes bottes? Tu as pris ta gourde et ton goûter? Alors en route pour le bois!"
Pour tous dès 5 ans.
Les Fourmis rouges, 18,90 euros