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L'avis d'Adrien :
Quand une expédition en Antarctique tourne mal...
Récit composé d'extraits de carnets de bord de différents protagonistes - un chef d'expédition abandonné sur le sommet d'un iceberg avec trois autres compagnons, un pseudo aventurier en mal de sensations qui veut mener à bien coûte que coûte leur mission - allumer un feu d'artifice le 31 décembre 2000 depuis un endroit bien précis et enfin un cuisinier nain qui relate la vie des hommes restés à bord.
Complétement fou, caustique et hilarant !
L'avis de Régis :
"La possibilité du garçon" est un récit construit en diptyque : deux textes s'y font suite, l'un consacré au père de l'auteur, l'autre à sa mère, morts l'un et l'autre depuis quelques années. "Plusieurs personnes ont perçu un écho persistant, un lien fort entre ces deux récits pour moi si différents et m'ont dit qu'ils devaient être publiés ensemble (...). C'est aujourd'hui chose faite et je m'en réjouis, bien que je ne puisse m'empêcher d'éprouver un sentiment d'étrangeté, comparable à celui que peuvent provoquer ces médaillons d'une époque révolue où se font face deux portraits que tout oppose et que l'or du bijou relie, malgré tout."
Texte-hommage, réflexion sur l'amour dévorant et la construction identitaire, ce récit bouleverse tant par l'émotion qui s'en dégage que par la qualité d'écriture de ce premier livre. Comment comprendre un père fantasque, comment se libérer de la fusion maternelle? C'est par le travail de l'écriture que Vincent Flamand y répond, tout en pudeur.
Il partage avec son lecteur cette expérience unique et en même temps universelle d'être un fils. Un très beau livre!
Ils se sont aimés. Il se pense guéri de cette femme insaisissable, a connu et perdu d'autres amours depuis leur histoire. Quand elle l'appelle pourtant il laisse tout pour la rejoindre dans l'été provençal. Il est pianiste, travaille Mozart avec assiduité, comme pour trouver l'équilibre au bord du gouffre. La musique est pour lui un art de la nuance, mais comment laisser advenir la nuance dans le tumulte des sentiments amoureux?
Avec ce texte très bref, placé sous l'exergue de la Fantaisie en ut mineur de Mozart, Philippe Lançon nous offre une partition aussi inquiète et virtuose que celle du Salzbourgeois. Sur la passion amoureuse, le destin, l'inexorable fuite du temps, L'Élan jette une lumière intense. L'écriture de Philippe Lançon, ramassée, vibrante, brille par sa justesse et son intelligence. L'Élan se lit d'une traite, mais habite longtemps son lecteur. Comme le veut l'adage, "le silence après Mozart..."