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L'avis d'Adrien :
Ce premier roman abouti, selon les dires mêmes de Perec, vit son manuscrit refusé, perdu, retrouvé, et enfin édité, trente ans pile après la mort de l'auteur. Inégal mais prometteur de beaux jours, brassant bien des marottes du futur OuLiPien, ce véritable polar tient plus du sombre monologue de Un homme qui dort que de la fantaisie mélancolique propre à Perec.
Nous suivons le faussaire Gaspard Winckler, qui, voulant échapper à ses douze années de vie par procuration, tue son commanditaire. Entre le faux et le vrai, Winckler a cherché une échappatoire à sa vie en mettant un terme à celle d'un autre.
Maladroit, Le Condottière reste un document passionnant sur l'oeuvre à venir.
Seuil, 17,20 €
L'avis d'Adrien :
Après son premier roman, Les Assoiffées (Points), le Belge Bernard Quiriny revient à son genre de prédilection, la nouvelle.
Aux côtés de dix descriptions de villes imaginaires, l'inénarrable Pierre Gould - héros récurrent depuis le premier recueil L'angoisse de la première phrase (Points) - présente sa bibliothèque. Nous y découvrons entre autres, des livres continuant à s'écrire après la mort de leur auteur, des livres soporifiques, la première page étant alors la seule lue, des livres s'évaporant littéralement, éliminant les lourdeurs stylistiques, le livre ultime ne contenant alors aucun mot.
Passant d'une loufoquerie légère à une anticipation flippante, les mondes parallèles de Bernard Quiriny nous offrent un regard décalé sur la folie du monde et des hommes. Savoureux.
Seuil, 17,20 €
L'avis d'Anouk :
"Je cherche un sens à notre lien, un tissu, rare, déchiré au centre. Irrécupérable." Il y a des chagrins d'amour, et il y a des chagrins d'amitié. On en parle peu, ils se font discrets, mais laissent un pareil goût triste et amer.
Cécile et Alice ont grandi ensemble, partagé musiques, émois et projets. Que reste-t-il de ce qui a fait la saveur de leurs vies lorsque meurt l'amitié ? Comment faire le deuil d'une histoire qui était, pour chacune, leur bien le plus précieux ?
Après La mer noire, Khétévane Davrichewy confirme qu'elle est une romancière subtile et délicate, capable de donner intensité et singularité à une histoire qui aurait pu n'être que banale.
Ed. Sabine Wespieser, 18,25 €