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plexiglasL'avis de Maryse:

À presque trente ans et complètement fauché, Elliott est forcé de retourner à Cholet, la ville de son enfance, pour retrouver du travail. À presque soixante ans et le dos esquinté, Lulu, une caissière du Carrefour de Cholet, est tentée de rejoindre la bande de gilets jaunes qui crament des palettes au rond-point du zoning. Le roman se passe en 2020, et, au rythme des moments clés de l’année qui régissent l’activité commerciale d’un hypermarché de province, raconte l’amitié un peu improbable de ces deux personnages qui, bien malgré eux, vont se retrouver en première ligne des travailleurs « essentiels » durant la crise du Covid.

Plexiglas
 m’a emportée dès les premières pages, comme (ré)immergée dans cette période bizarre et hors du temps des confinements, durant laquelle l’inquiétude et la méfiance contrastait avec les vagues inattendues et parfois vaines – c’est le futur qui l’a montré – de solidarité. Plexiglas m’a clairement fait sourire, émue également, et m’a liée d’amitié avec ses personnages dont, malgré les masques et les plexiglas, je me suis sentie proche. Plexiglas m’a presque rendu sympathique la zone industrielle et commerciale de Cholet, commune du Maine-et-Loire où je n’ai jamais mis les pieds, tant cette cité, ses habitants et leurs virées du week-end dans la galerie commerciale, me rappelaient la ville de province de ma propre enfance.

Mais avant tout, Plexiglas est un roman à l’écriture ciselée, cadencée, ancrée dans le moment présent et assortie d’un remarquable sens de la narration. Enfin, Plexiglas est un concentré d’humanité, drôle et rageur à la fois, un juste hommage à cette « France d’en bas », celle de travailleurs au SMIC qui, pas confinés du tout, ont – faut-il le rappeler – bien trinqué durant une crise sanitaire qui nous paraît déjà si lointaine…

Asphalte Éditions, 21 eurosbtn commande