Les librairies Initiales décernent chaque année leur Prix Mémorable à un livre qui fait découvrir ou redécouvrir un auteur méconnu.
Cette année, c'est La Bombe de Frank Harris qui a été couronné. Publié par les éditions La Dernière Goutte, dans une traduction de Anne-Sylvie Homassel,
La bombe est le premier livre publié en français d'un auteur mort en 1931. Et quel livre... Voici ce qu'en dit Edith:
On ne connait pas très bien l'Amérique de la fin du 19e siècle. Quelques images de paquebots pleins et d'immigrés italiens ou irlandais suffisent souvent à remplir nos tableaux. « La bombe » retrace les remous politiques qui accompagnaient les conditions de travail désastreuses des ouvriers, en s'arrêtant sur un épisode marquant de la lutte des mouvements ouvriers, la répression policière et la bombe de Haymarket Square.
On y suit les premiers pas sur le continent américain de Rudolph Schnaubelt, et à travers lui les efforts des travailleurs immigrés pour faire valoir leurs droits, dans une Amérique où les natifs, pourtant pas si vieux sur leur sol, sont considérés comme les vrais citoyens.
À Chicago, Rudolph se rapproche des cercles socialistes, dans une époque de meetings et de grèves, et rencontre Louis Lingg. Celui-ci, anarchiste convaincu, le subjugue immédiatement et va l'emmener de plus en plus loin dans ses convictions politiques.
Le livre, écrit en 1908 par Frank Harris, un journaliste ayant lui-même émigré aux États-Unis, n'avait jusqu'à présent jamais été publié en français. Il s'agit d'un récit réaliste de première main qui emmène le lecteur dans l'histoire des luttes sociales et politiques à l'origine du premier mai, en transmettant fidèlement et précisément l'ambiance des cercles engagés de l'époque.